Insomnie.
Je tue le temps et la voisine.
Je mange des tripes et pas de pain.
Je noie mon chagrin et un chat ( pas pour MF ).
Je vole vers Madagascar et un regard ( pour MF ).
Je pense tout haut et en finir.
Je monte une gamme, l’escalier, un cheval et le son.
J’attends le sommeil et la lune.
Fin d’insomnie.
ps: Il y a longtemps que Queneau dort, lui.
« Il battit ses serviteurs, ses servantes, ses tapis, quelques fers encore chauds, la campagne, monnaie et, en fin de compte, ses flancs. »
« Il vaut mieux s’enfoncer dans la nuit qu’un clou dans la fesse gauche. »
(Pierre Dac, de mémoire : c’est peut-être la droite.)
L’intérêt du zeugme (qui est tout un art, mais dont il ne faut pas abuser, comme toutes les choses inutiles — donc indispensables) c’est que ça nous dispense d’une seconde ou énième conjugaison de verbe. Luxe suprême quand la phrase est à l’imparfait du subjonctif.
Bien à vous
Que je tuasse ma voisine à temps ?
Je vous offre tout temps nécessaire pour que vous la tuassiez, ou debout.