« Un I majuscule écrit en Garamond Gras ».
Merci Perec.
Pologne éternelle. Hommage II. (J’ai déjà pas beaucoup de lecteur…)
Niebo i Ziemia
« Rzeczywistym badz ! Co ? Ci sie wciaz o niebie troi,
Podczas gdy grob, pradami nieustannemi,
Kosci twoich, prochow twych pozada !
– Och ! Tak, wszelako, gdziekolwiek czlowiek stoi,
O wielekroc wiecej niebos oglada,
Nizeli ziemi… »
Cyprian-Kamil NORWID (1821- 1883)
Pologne éternelle. Hommage 1.
Incertitude
Quand je ne te vois pas, je ne soupire pas, je ne pleure pas.
Je ne perds pas mes esprits quand je t’aperçois ;
Pourtant, quand je ne t’ai pas regardée depuis un moment,
Quelque chose me manque, quelqu’un m’est nécessaire ;
Et me languissant, je me pose la question :
Est-ce de l’affection ? Est-ce de l’amour ?
Quand tu disparais de ma vue, je ne peux pas
Dans mon esprit faire surgir ton image.
Pourtant, je ressens plus d’une fois malgré moi,
Qu’elle est tout près de ma mémoire.
Et à nouveau je me répète la question :
Est-ce de l’amitié ? Est-ce de l’amour ?
Quand tu poses ta main sur ma main,
Quelque part une paix m’envahit.
Il se peut que par un rêve léger je finisse ma vie,
Ou me ramènent à la vie les battements de mon cœur,
Qui me posent bien fort cette question :
Est-ce de l’amitié ? Est-ce aussi de l’amour ?
Quand j’ai composé cette chansonnette pour toi,
L’esprit poétique n’a pas guidé mes lèvres :
Plein d’étonnement, je n’ai pas moi-même réalisé
D’où sont venues les pensées pour ces rimes ;
Et j’ai écrit à la fin cette question :
Qu’est-ce qui m’a inspiré ? L’amitié ou l’amour ?
Adam MICKIEWICZ (1798-1855)
Poésie de nuit 1 ( il faut bien s’entrainer)
Personne.
Créer quoi ?
Pour qui ?
Je regarde la neige.
Bientôt le matin.
J’attends.
Le givre illumine.
Froid.
Pas de main a tenir.
La couette ne le fera pas.
Le palmier est heureux.
Son ami aussi.
J’arrose.
Ses seins dans ma bouche.
Le reste ?
Chaud.
Et quoi ?
Juste le battement d’un cœur.
Tous les jours
Travailler
Tu bois et tu composes.
Vénus a posé son cul sur ma table.
J’ai collé, pour éviter la chute.
Elle est debout, je suis tombé.
Un jour, je virerai les points
Les virgules et les majuscules
Un jour
Cette garce ne m’a pas rappelé
Il n’aurait pas fallu attendre
Dans mon canapé, nous aurions pu rire
Voire plus
Elle a rencontré (dit-elle) Modigliani
Choix judicieux
Mais il est mort et moi dans pas longtemps
Eclair
Appartement
La lumière est partout
Faux tabac
Mauvais alcool
Les poussins sont juste dessous
Je les aime ou je les mange (c’est quoi la différence )
—-
En l’an 55ème de mon âge
Aucune honte bue
Rien à léguer
Si
Une âme, de l’amour
Peut-être un acouphène
Aucun dictionnaire toujours
Ils changent les miens aussi
Statue, l’âme des autres
Je garde-fous
Cuivres c’est fait
Livres intouchables
Et la poussière
Tout le monde s’en fout
Lalla
La nosra vita ci richiama
vita intrisa di morte. Con fatica
è la ruota del tempo che s’ingrana
La traduction de chez « Orphée la différence » est nulle : invitez un italienne.
The Night-Light / La lumière nocturne (extrait)
Merged in the dark,
Sunk past the bed
Into a peace
Of being nought,
Shadowy bark
Abandoned
Abstract release
From self and thought.
Plongé dans le noir
Je sombre au-delà de la couche
Dans la paix
D’être néant
Barque de l’ombre
Abandonnée
Abstraite délivrance
Du soir, de la pensée.
Pessoa ( Poèmes anglais ) la page on s’en fout, ça dépend de l’édition, disons chez point seuil poésie bilingue p 176, 177, édition 2011.
C’est sûr que je ferais mieux de dormir
« C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. »
Il n’en faut pas beaucoup pour rester réveillé.
suite III, et fin.
Peindre son sexe en couleurs écarlate
Te laisser t’endormir ta main autour du mien
Le bonheur n’est jamais si loin
Elle rêve de nuit
Elle va se recoucher
Soleil de minuit
La je la rejoins
Elle illumine mon cœur
Le songe d’elle
Pablo m’enrève
Il a bien de la chance
Cet enfant au yeux
Caresse sa peau
Elle est si ronde et douce
Ne pers plus ta vie
Colère des cieux
Les éclairs vont frapper
Lumière jaune
Cinq roses et de l’eau
Trois statues et un tableau
Je perds le sommeil
Boire sinon pleurer
L’alcool donne l’ivresse
Et l’enfer aussi
Viens dormir elle dit
Poser un et un bijou
Oui, fermer ses yeux
Procès et tableau
Image contre la loi
Ne jamais donner
Deux clopes, alcools
Moi je n’en veux d’aucun d’eux
La mort me cherche.
Mes femmes
L’éthérée
La disserte
La garce
La coquine
La précieuse.
Celle avec qui je vis
Celle autour de mes bras
En faire une ?
Seule de toutes.
Télephone bourgueil
La vie me laisse bras bas
Tu es dans ma vie
Au jour mon amour
Rêveries suite II
Avec un drôle de Mozart…
Et si avant laisser la mort me surprendre
J’accrochais les hanches
Et au bord de l’abîme
Plus confiance en rien
surtout pas à une corde
Juste à tes seins
Elle a la chtouille
Mais je l’ai tant désiré
Tatouage en haut de la jambe
Elle ne gagnera pas encore
Cette fois
Cela résonne
Son trop explosif
Si peu pour accrocher
Une âme
Comme un papillon
Je vis
Dans le creux de ton pari tes reins
Loto je ne gagne pas
L’amour parfois
Parfois
Hiroshima
Fukushima
Les japonais sont de vrais cons
De ne rien jamais entendre
Aux rimes
Ramblin’ je rampe
On my quoi
Esprit ?
Celle que j’aime est nue
Dans mon chez lui
Au milieu de poèmes
Et de phrases aux cutter
Nue
Roder
Aux pieds sales
Demain
Pour sa beauté
Je lave
Les pierres dévalent
Mes pierres tombent
Les siennes volent
Jusqu’au ciel
Le sage dit
Le bonheur est dans mes mains
Je n’ai plus de mains
Perdu cent histoires.
Je réécris
J’ai toujours réécrit
Pavé gris, goudron
Mauve du marché
Africaine, dis moi ta verticale.
Hommage à Fernando
Je marche
Je n’avance pas vers
Je rythme de mes bottes
Le son
C’est un beau printemps
Les oeuillets gris volent sous dans mes yeux voleurs.
Monde qui montre et qui hurle quand on regarde
Yeux voleurs, baissés, dans le caniveau
Les mégots trempés sont beaux
Il ne s’en ni disent, ni vantent, ni non
Pas besoin de tricher pour admirer
Une andouillette ou un mégot
Hou hou
Please to meet you
Pendant que j’écris
Je ne bois que du saké
Mon papillon arrive ?
Je suis la, au sol
Rétamé la au clavier
God Bless you
Ce mollet si vif
Aikaï qui se perd ici
Toute sa douceur
Rien. Du rien
Le téléphone à grillé
Et mon cerveau avec
Monabanq, elle
Je suis vraiment bien absent
Chèque, argent, qui, quoi ?
La pierre est tombée
Sous elle, le sol, nu et noir
Mon cœur bat, au son de ses pas.
Gracieuse, elle est partie
Ému, je rôde, mon ventre crie
Juste une lance.
Elle boit, un peu d’eau
Gracile, je la contemple
Lumière de l’ébéniste
Aux choses
Le chemin qui devient
Il crève de la faim
L’aube est plus petite
Le ciel du cimetière, ici
Me reposer, et faire l’amour
Si, arrêtez, cafard
Cercueil, intention, vous
La, dernier… après, rien
Vinci, Monsieur
Moi aussi, je ne connais qu’elle
Crocodiles, noirs
Allo. Et toi ? Et toi ?
Le saxophone hurle son ‘mi’
Je n’entends que le ‘la’
Statistiques du bonheur.
Jeudi 29 octobre :
322 croisés : 7 sourires.
Samedi 7 novembre, la ville :
127 croisés : 3 sourires
Lundi 16 novembre, les Rtt malins :
237 croisés : 4 sourires ( mais deux, oh bon dieu!¹)
Jeudi 19 novembre, ce jour :
18 croisés: 11 sourires.
Je sais enfin peut-être sourire, ou…
J’attends la pluie, pour un coin de paradis.
1. Ca m’arrache la gueule de mettre une majuscule à dieu.
Rangement.
Je la mets la !
Comme ça je ne la perdrais plus. De disques en disques, de clés en clés, de clouds en clouds. Des heures chaque fois, à chercher (sans trouver parfois), cette image, avec un nom à coucher dehors. Wikipédia de long en large, de courants en courants. Mes dizaines de milliers de fichiers éparpillés dans presque autant de dossiers. A devenir fou, juste pour elle.
Réglé.
Je saurais la retrouver.
René Schützenberger, »Nu à sa coiffure ».
Par la fenêtre entrouverte.
La terre est bleue comme une orange.
La terre, je ne sais pas, mais le ciel.
Jamais une erreur les mots ne mentent pas.
On va tâcher d’y croire.
Notre Père qui êtes aux quoi, déjà ?
Au commencement, Dieu créa le ciel et la quoi, déjà ?
Notre Père qui êtes aux quoi, déjà ?
Je vous salue, Marie, pleine de quoi, déjà ?
Roland est preux et Olivier est quoi, déjà ?
Que sont mes amis devenus
que j’avais de si près tenus et tant quoi, déjà ?
Le Tellier 2) complicité (?)
Les photons racontent ce qu’ils veulent.
De l’unique fenêtre de ma chambre, 147 fenêtres.
Elles s’illuminent, elle plongent dans le noir. Un Hundertwasser en négatif, sans cesse renouvelé.
Les plus belles sont celles dont la lumière se tamise doucement. Et celles qui, parfois, changent de couleur. Ou encore les romantiques, quand jour après jour, le vert croissant des plantes adouci l’ocre des lampes sur le cosy.
La dame d’ « ombre » ( post -3) est blonde. Cendrée. Elle retient son chignon d’une pince d’écaille.
Correctif à la lumière du matin: 213 fenêtres.
Ombres
Derrière la fenêtre, il y a une rose. Et un cadeau de parfum.
Certains soirs, la lumière de la chambre tamisée laisse danser les ombres. Tout à tour Chopin, Bach, puis le Boléro, et un concerto de Weber. Enfin Wagner, puis doucement, un instant de Schubert, et un requiem ( je ne sais pas lequel ).
Je crois qu’ils s’aiment.
Précision
Ils me touchaient avec exactitude C Millet vie sexuelle éponyme
Il me rappelle de demeurer solide et, surtout, lisse Kim Thuy Man
Ecoutant cette histoire quoique je n’aie point connu ce temps comme pour une mort récente Oh combien j’ai pleuré Anonyme En regardant le tombeau de la jeune fille d’Unai
OCR
Sur ma tablette,
j’écris « je t’aime » : Il enregistre « amputé ». Au fond, les ordinateurs reconnaissent au moins aussi bien.
Alors jouons :
« O mon unique ameoursets margaude folie »
« O mon unique amour doma grande folie
« O mon marque amour et ma grande folie
« Ou mon unique AMOUR et migrants folle
« Omont lui qu’amourer ma grade file »
« O mon unique avoir examen grande du folie du »
« O prom unique amour dommage. »
« 0 mon unique amour et ma grande folie » (enfin… même si c’est un zéro.)
Janvier 1915 ( Le 30)
« ô mon unique amour et ma grande folie « cent ans presque.
Critique IV ( ça va chier, je suis pas sur de bien savoir compter en latin )
Abstraction lyrique, Expressionnisme abstrait, ou Nouveau réalisme ?
« Aux frontières » serait, si j’en avais la charge, le nom que je poserais pour la dernière exposition de l’artiste M.R.
Ici, aucune classification n’apporte la paix de l’esprit, l’œuvre exubère doucement, et provoque.
Témoin cette « Jeune fille au chapeau jaune ».
Un « alpha », sang de bœuf, vertical, imposera plus tard, inlassablement, à l’œil, un retour.
L’histoire peut se dérouler maintenant, le spectateur perdu saura saisir des « ficelles » pour rejoindre le centre, s’il en a le désir.
M.R. offre ainsi l’infini, avec des gardes-fous.
Critique III
Ressentir la mise à l’épreuve de sa pertinence, première angoisse d’un critique, à l’abord de l’œuvre de M.R. Qu’est ce qu’un critique d’art ? Et comment justifier son travail ?
N’importe.
Une ligne escarpée, tendue, tragique, de sang, date le créateur. Et son courant. Rien de commun avec la tendresse proposée d’un Fra Angélico, mais tout est déjà, ou plutôt encore la.
En contrepoint, les cercles. Sienne, jaune, et ocre rouge.
« Le monde est rond », explique Bachelard, dans sa poétique de l’espace.
Sept ronds nous sont offerts pour entrer dans le monde. Un seul, délicatement souligné, suggère l’importance du chemin proposé.
Et puis un paysage, pour poser l’allégorie. Une première lecture ne fait qu’apaiser, puis le ton monte. Un ciel de bronze plombe une muraille montagneuse. Un train passe ( référence consciente au shuffle des premiers blues ? ). L’oeil est captif d’un rythme horizontal et lancinant. En bas du tableau, à l’instar de la fillette, on perd pied.
Tout l’art de M.R. est posé la. Devant un minuscule bout du monde, fixe, le spectateur se pense ancré. M.R. le transporte. Vite ou lentement, de haut en bas, de bas en haut. Avec un tempo choisi et modifié sans cesse.
Tout s’inverse alors, chez le lecteur attentif. Les sept ronds (immobiles?) ne sont ils la que pour exprimer l’alentour en mouvement ?
Critique II
1969. Retour de concert (Woodstock?).
Au dires d’exégètes, l’artiste pense ne plus savoir. A défaut, il « pose ».
L’espace est coupé. Au rasoir.
Les couleurs se posent déjà comme des références « Pentone »
Alors quoi ?
Jouer ?
Un rond, la lune, et l’autre ? Le soleil ?
Imprimé, de gauche à droite ( dans un sens en fait, ou l’autre) un message. Du code morse. Le code morse n’a pas cette présence au monde, et pas non plus de « rouge » pour crier.
Dégoulinante, une sphère aspire les couleurs, pour que rien ne salisse cet espace, cru mais vierge.
Elle ne saura pas. Le mur saigne.
M.R. se joue ici de nous : Références : Kepler, en premier lieu. Le monde qu’il propose au lecteur est mathématique : Avec au plus 3 équations tout est dit. Cynisme ? Désespérance ?
Il faut alors reculer. Accepter cette errance. Et rêver.
Critique.
A l’époque ou l’artiste se cherche encore ( un artiste se trouve-t-il?), la « petite fille au chapeau jaune » est une œuvre majeure, autant tournant que pivot. Délaissant la matière « classique », M.R. simplifie sa pratique pour exprimer « l’essence ». L’histoire est brève. Une jeune enfant contemple au travers d’un mur ouvert, qu’on imagine réchappé d’un bombardement, la lune.
L’amateur, qui entretient une relation à l’œuvre plus ambiguë, saura voir le trait de sang liant l’astre à une pomme, Séléné et Newton, verticale de la toile et de l’esprit.
Sept phénomènes (voire huit, ou dix ), un noumène.
– Le ciel.
– La lune pleine.
– Un couché rougeoyant, porteur de mort et de printemps.
– Un mur « Mussolinien », en ruine.
– Un gazon à perte de vue, au vert si cru qu’il n’est pas possible d’en jouir.
– Une fissure, ensanglantée, laissant la lune ensemencer.
– Une pomme
– Une robe blanche qui se fond dans le mur, déchirure de pur et d’impur, de vierge et usé.
– Le chapeau jaune, et son ruban indéchiffrable, bien sur.
– Et une question.
L’enfant posée dans le monde questionne, muette.
Elle regarde.
L’œuvre ne propose que ce regard.
Il serait facile de gloser couleurs, traces, espaces.
Le seul souvenir « réel » sera « ce regard » .
Au travers d’une simple toile, M.R. nous ramène à l’essentiel: l’intranquillité.
« Oh, Be A Fine Girl, Kiss Me! »
une étincelle a jaillie
de mon clavier
j’ai soufflé
elle s’est perdue dans les étoiles
Astronomie
Je dois juste être un peu niais à espérer disons, de la poésie, ou sinon, un délire ptolém(éen, ique, iforme ???).
C’est juste la lune en colère, Mars lui vole presque la vedette.
Les stars ne se comportent que comme des stars.
J’ai « baisé » la lune plus tard dans la nuit…
Baisé…
La lune…
Quand je dirai que le pied, c’était au 1/500ème de secondes, aucune alternative : couché !
95 C ( ou D ???), en fait non.
Je suis amoureux fou de Florence Garnier.
Et alors ?
C’est quoi l’internet ?
Au regard des promesses…
Demain ou plus tard, je noterai les soubresauts d’un ingénieur qui pense qu’il peut réduire le monde à coup de bits.
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